J’ai sincèrement pensé pouvoir résister très longtemps à la tentation du « mètre de plus », qui est une maladie très courante sur les pontons hollandais, comme très certainement partout ailleurs… Sans doute est-ce pour cela aussi que ce n’est pas un mais pratiquement deux mètres de plus que nous offre le Kelt 850 sur lequel mon choix s’est finalement porté.
Le constat de base, c’est que les filles grandissant, il devenait de moins en moins évident pour elles d’apprécier la promiscuité qu’impose la cabine unique de notre brave Edel… Le charme du seau à pipi vaguement calé entre les couchettes a ses limites.
Par ailleurs, Si l’Edel s’est toujours montré très fiable et d’un comportement très sain, il reste relativement difficile de partir loin, tant à cause de la vitesse de croisière qu’on peut maintenir qu’en raison des conditions de mer qui doivent rester raisonnables (difficile de naviguer au-delà de 5 Bf).
Le cahier des charges pour le nouveau bateau était donc, hors budget :
- Modèle largement répandu pour bénéficier de suffisamment d’avis, conseils, etc…
- Bonne performance sous voile
- Dériveur pour pouvoir s’échouer (Waddenzee à court terme, côtes de France à plus long terme)
- Au moins 1 cabine séparée et une toilette séparée
- Hauteur sous barrot décente (1,8 m)
- Moteur inboard pour faire face à des conditions de mer plus difficiles
- Taille et comportement qui permet de naviguer seul
- Et ce que je crois le plus important, un bon contact avec le vendeur, incluant une vraie prise en main du bateau.
Après quelques visites de bateaux, c’est sur ce KELT 8,5 que mon choix s’est porté.
Un des critères décisifs fut l’essai sous voile réalisé avec le vendeur, qui est féru de régate et a pu me montrer que son bateau marchait vraiment bien. Les aménagements intérieurs devront certes être rafraîchis, le moteur revu, mais les voiles sont belles, les cordages sont neufs, et le bateau tenait 7 nœuds avec toute sa toile dans un vent force 4/5. Et pour le reste, il répond sur toute la ligne à mon cahier des charges.
Un autre argument de séduction : le bateau est à Naarden, en bordure de l’Ijselmeer, et le ramener à Wolphaartsdijk est une épopée d’au moins 2 jours que le vendeur s’engage à faire avec moi.
Seul regret: le nouveau Thélème ne sera pas transportable, donc fini les soirées d’hiver passées à bricoler sur le bateau dans la grange, il faudra chaque fois se farcir les 2 heures de route qui sépare notre domicile de notre port d’attache.