Après un hiver passé à bichonner le bateau, voici le grand jour du retour à son élément naturel. Pour éviter de me trouver dans les embouteillages autour de Bruxelles et Anvers avec 1,6 tonnes derrière la voiture, je suis parti dès poltron minet et Anne-Marie m’a rejoint en route pour de filer un coup de main.
J’avais rendez-vous pour le grutage à 11H, mais comme on est arrivé au port à 8H et qu’il n’y avait pas foule, on a pu commencer les opérations immédiatement.
Lorsque le bateau est sanglé et soulevé, c’est l’occasion de faire des retouche d’antifouling (là où les patins de la remorque touchent) voir de traiter là où je n’ai pas pu le faire (la semelle de la quille).
Enfin, c’est le grand moment de renvoyer Thélème à son élément après un dernier petit tour dans les airs :
Ouf, il flotte toujours…
Un autre grand moment, c’est le mâtage… Pas évident, même avec la grue… A l’arrière le club-house du port (WSVW = Water Sport Vereniging Wolphaartdijk, essayez de le dire 3 fois de suite sans erreur !).
Après avoir mis en place pataras, haubans, et moteur, et après avoir cassé la croûte, vint le moment d’essayer de rentrer Thélème dans son nouvel emplacement.
Déjà, à première vue, on se demandait comment faire rentrer le bateau dans ce trou bizarrement agencé. L’emplacement proposé était un relativement grand carré dans un coin du port, à partager avec un autre bateau de plus petite taille. En soit, plutôt sympa car on aurait été situé le long de la berge (en vert sur dessin) et on aurait disposé d’un ponton latéral (en brun…), mais par contre, impossible de rentrer dans ce trou sans frotter des deux côtés sur des ducs d’albe tout en devant pivoter autour de celui de droite :
Moralité, on a à peine essayé et on a demandé un autre emplacement, en arguant de fait que oui, sans doute il était possible d’y entrer au chausse-pied, mais seul ou avec seulement des enfants à bord, ce n’était pas gérable. Quant à en sortir…
Après quelques minutes, le « havenmeester » nous a trouvé le « dernier » emplacement disponible pour notre taille de bateau. Moins pittoresque mais nettement plus commode, nous sommes désormais logés au n°71.
Nous avons continué à armer le bateau, mais nous n’avons pas terminé, le vent devenant trop fort pour tenter de mettre en place le génois. Ce sera pour la prochaine fois….