Après avoir passé la nuit dans le bateau (une première pour Madame) et déposé Magali et Sibylle l’une au cours de voile, l’autre au club d’activité, nous regardons d’un air dubitatif la météo, constatons qu’il n’y a pratiquement aucune voile sur l’eau, à quelques exceptions près, moyennant 1 ou 2 ris.
Heureusement, voir les Optimists de enfants foncer entre le port et le milieu du bras de mer titille ma fierté, et je parviens à motiver Patricia pour un galop d’essai avec 2 ris…
Magali rentre au port
C’est là que le moment de gloire de la journée s’est produit… Il s’agissait de quitter le ponton visiteur contre lequel le vent nous poussait, c’est à dire également vers le fond du port… Au moteur, facile me direz-vous… Sauf que voilà, le moteur, alors qu’on était en pleine manœuvre, hé bien il nous a lâché! Malgré mes sollicitations un rien angoissées, pas moyen de redémarrer! Et le vent qui nous poussait inexorablement vers le ponton des gros voiliers, dont les propriétaires observaient notre dérive d’un oeil mi-goguenard mi-inquiet pour leur belle coque.
Heureusement, en godillant, on a réussi à se caser dans un emplacement vide trois fois trop grand pour Thélème, à s’amarrer tant bien que mal (nos amarres sont trop courtes pour les emplacement « paquebots »), et à réfléchir calmement. Sur ce, le « havenmeester » arrive, et découvre en 3,5 secondes que le petit cliquet de sûreté du moteur s’est détaché…. Je le remets, le moteur part au quart de tour…. grrrrr…. Hilarité à peu près générale, on repart en se disant que ce coup là je ne le ferai pas deux fois….
Bref, finalement, on a pu naviguer au départ avec 2 ris, puis on a déroulé un peu de génois, puis on a enlevé un ris pour terminer la balade. Il faudra quand même tenter la prochaine fois d’utiliser le foc (voile plus petite pour l’avant), car le bateau à tendance à abattre beaucoup trop à chaque virement de bord. Il paraît que c’est parce qu’on a trop de toile à l’avant pour ce genre de circonstance….