En préparation à une navigation plus ambitieuse que j’espère mener début août, j’ai demandé à Anne-Marie de m’accompagner pour une sortie sur l’Oosterschelde. Vu la marée, l’aller/retour sur Yerseke semble possible si on passe l’écluse qui clôt le Veerse Meer à 11H au plus tard. Inutile de dire qu’on n’y est pas arrivé, on est rentré dans l’écluse vers 13H au milieu de sympathique bousculade.

L’écluse

On a donc profité de seulement deux heures de courant favorable pour s’enfoncer dans la baie vers Yerseke… Autant sur le Veerse Meer on doit changer de bord toutes les 5 minutes en raison de l’étroitesse du plan d’eau et du trafic, autant sur l’Oosterschelde il y a moyen de faire de très long bords. Je mets donc pour la première fois à l’eau une ligne de traîne qui nous a permis de prendre un (petit) maquereau.

Comme on était fort en retard sur l’horaire, la marée à commencer à refluer bien avant qu’on arrive à Yerseke. Et vu que le vent était trop faiblard pour remonter le courant rapidement, on a renoncé à notre projet pour prendre le chemin du retour. C ’est à peu près à ce moment-là qu’en faisant des exercices de mise à la cape qu’on a emmêlé la ligne de traîne dans la quille… et clac, une ligne (et un maquereau) de moins !

A 15 EUR la ligne (chez Décaxxxxx), çà fait cher le maquereau… mais c’était drôle, on recommencera !

Retour tranquille avec le courant, sauf un planté dans le sable à l’entrée du Veerse Meer (à retenir : bien rester entre les GROSSES bouées, les petites qui sont supposées marquer 1,5 mètres ne sont pas fiables en été). Après quelques tentatives pour se dégager au moteur et la voile, je saute à l’eau et dégage le bateau sans difficultés en le repoussant par l’étrave.

Lors de notre dernière escapade Nadège a oublié son tout petit doudou mouton sur la plage de Geersdijk. Cà remonte à deux semaines, l’espoir est mince, mais comme j’ai de toute façon envie de montrer l’endroit aux deux aînées, on se lance dans une opération de sauvetage. Départ vers 20 H dans une lumière déjà rasante, et navigation apéritive jusqu’au petit port où l’on trouve un emplacement à notre mesure, côté extérieur du ponton.

Tranquille….

Belle rencontre

Pas de chance, on retrouve pas le doudou…. Un petit moment de gros chagrin plus tard, on dîner sur la plage et regardant la nuit tomber.
Un petit dodo plus tard (on s’est couché tard et il fait clair très tôt), le petit déjeuner ne nous requinque pas vraiment… Par contre, le bain de mer à 9H, çà, çà réveille.

Froide? Pas du tout….

Après, navigation très tranquille (on est limite pétole) vers « de Omloop » où l’on se trouve un place à l’ombre pour pique-niquer, avant un retour nettement plus mouvementé vers Wolphaartsdijk. C’est pas qu’il fait tempête, loin de là (à mon avis 4-5 Beaufort), mais il y a beaucoup de monde sur l’eau et de temps en temps quelques belles rafales. Et puis c’est la première fois que je navigue seul dans des conditions un peu sérieuses avec en sus les 3 filles à bord. Enfin, tout s’est bien passé, et Magali est une assistante très efficace pour les manœuvres d’atterrissage.

Ce coup-ci, on n’a pas pu dormir sur le bateau… Départ de Lombise assez tôt le dimanche, passage éclair par Bruxelles pour embarquer Anne-Marie, et les enfants sont quasi à l’heure pour leurs activités.

Pendant ce temps et sous un vent assez soutenu (on part avec un ris), on se promène sur le Veerse Meer. On gîte pas mal, car on remonte le vent en direction de Veere pour joindre de Omloop…. mais un peu avant 13H on renonce au profit du tout petit port de Geersdijk. J’avais repéré en passant devant une petite plage sympa avec un jeu pour les enfants… et effectivement, c’est un chouette endroit, on reviendra!

Le mini port

et la plage!

Cette fois-ci, vu les obligations familiales, il n’y a que Magali et moi pour passer la nuit sur le bateau… Dimanche c’est grand soleil avec pas trop de vent ( 3-4 Beaufort annoncés). Magali part avec son groupe, tandis qu’Anne-Marie me rejoint pour une navigation de concert avec Adeloïc II, le « Blue Djinn » de Pierre et Véronique, oncle et tante de Patricia. Grâce à eux, je découvre le « Omloop », un îlot plein de verdure qui pourrait faire penser au marais poitevin….
A part çà, les 3-4 Beaufort, il fallait bien les chercher, le matin…..

Voiles en ciseaux

Le retour, par contre, ce fût presque un seul bord, ce qui vu la topographie du plan d’eau est un bel exploit.

Voici le moment tant attendu de la première « jeugdzeilles » avec l’Optimist. Comme les cours commencent le dimanche à 10 heures, on a passé la nuit sur Thélème à quatre (les enfants et moi). On a même étendu le spectre des options gastronomiques de Thélème avec une raclette tout à fait honorable. J’avais un peu peur que les fusibles du ponton ne tiennent pas, mais tout c’est bien passé.

Miam miam, les champignons!

La nuit, il a plu sans arrêt, et comme le vent chassait fort, j’ai dû fermer tout, ce qui fait qu’au réveil la condensation dans la cabine était assez marquée… Heureusement, un petit coup de chauffage combiné avec une aération a rendu rapidement l’atmosphère plus équatoriale que troglodyte. Seul problème: cette fois-ci les fusibles du ponton n’ont pas aimé…
Dehors il vente fameusement, bien au-delà de ce que je peux affronter avec Thélème.
Néanmoins, les optimistes sortent bel et bien en se cantonnant au port. On laisse Magali visiblement en de bonnes mains, et puis c’est au tour de Sibylle de rejoindre le « spetterclub » dont l’ambition est de proposer aux enfants jusqu’à 7 ans des activités en lien avec les bateaux et la mer: pêche, bricolage, sorties sur les îles, initiation Optimist,…

Ballet d’Optimists dans le port

Quant à Nadège et moi, vu le vent persistant (aucun bateau sur l’eau), il nous reste à tuer le temps en faisant quelques courses et en poursuivant l’opération « renommage ». Cette fois, çà y est, avec Sibylle qui nous a rejoint, on a au moins 1/2 Thélème! De l’autre côté il reste quelque chose comme « ea biscu »…

çà y est, un demi Thélème, un!

Après avoir réussi en février dernier la partie théorique des examens pour l’obtention des brevets de navigation restreints et généraux, il me fallait encore passer une partie « pratique » qui consiste pour l’essentiel à faire attester qu’on a navigué 6 heures au moins avec une personne certifiée, et qu’on a effectué diverses manœuvres (passage d’une écluse, etc. …).

C’est, depuis le 4 mai 2013, chose faite grâce à la Fédération Motonautique belge et le Yacht club des ascenseurs au port de plaisance de Thieu.

Rendez-vous à 9H, petit briefing, et départ des candidats sur 6 bateaux du club. Au programme, passage de la première écluse automatique de Belgique, passage de l’ascenseur de Strépy Thieu, pique-nique, retour et barbecue.

L’ascenseur vu d’en bas…

de dedans…

C’est haut…

Au terme de la journée, j’ai mon livret de service rempli, et je peux donc demander la délivrance de mon brevet, puis de mon ICC (International  Certificate for Operators of Pleasure Craft).

Seconde sortie de l’année avec toute la smala… et Anne-Marie. Ce coup-ci, on arrive un peu plus tôt sur place, enfin, vraiment un tout petit peu plus tôt, juste assez pour aller, avant de naviguer, acheter un chariot pour le nouvel Optimist et quelques bricoles, et pour se dire qu’on peut aller pic-niquer sur une des premières îles (pas Schephoek plaat, l’autre juste avant).

A droite le port, à gauche les îles…

C’est un bon exercice car il faut repérer la bouée de changement de chenal avant d’atterrir en douceur sur un ponton très peu fréquenté (en été, il paraît que c’est blindé). L’eau est limpide, et il y a des tonnes d’huîtres collées au quai… Inutile de dire que j’y ai goûté…

Exploration de l’île

Ce qui a de bien, avec une île, c’est qu’on peut lâcher les enfants, on en à peu près sûr de les retrouver. Secs de préférence, car si le soleil brille, il ne fait quand même pas chaud chaud.

Après le déjeuner, on commence par remonter au vent en tirant des bords. Il y a un peu plus de monde que la fois passée sur l’eau, il faut quand même suivre ce qui se passe. Leçon du jour: bien laisser le génois passer de l’autre côté avant de s’exciter avec l’écoute, sinon on risque de le mettre à contre si le virement de bord n’est pas assez franc.

Après une heure et demie / deux heures, on décide de faire demi-tour et de rentrer… vent arrière pour ceux qui ont suivi, sauf que le Veerse Meer fait des coudes et qu’on finira plutôt par un bon vent de travers devant le port.

Bouée VM32

Non, je pose pas…

Nadège fait le ménage

Et voilà, encore une belle journée à bord de Thélème et un bon bol d’air!

Comme notre ange-gardien, l’ancienne proprio Anne-Marie, ne sera pas disponible dans les prochaines semaines, et que moi-même j’aurai pas mal de week-ends pris par le boulot, je décide de prendre un jour de congé spécial voile et de sortir ce lundi 8 avril. C’est un peu un lendemain de veille (anniversaire de Magali, 10 ans, réception à la maison, etc.…), mais quel plaisir de se dire qu’on sera sur l’eau alors que les autres bossent !

En plus, à la toute dernière micro seconde, Madame se décide à se joindre à nous. Pour la première fois, Patricia va naviguer sur Thélème! On part donc à cinq, on prend Anne-Marie à Bruxelles, et nous sommes sur le bateau vers 11H30 (ben oui, avec une femme, trois filles, et deux heures de route, on fait ce qu’on peut).

Avant toute chose, on jette un œil sur les « Optimists » que l’école de voile du port propose à la vente… (on doit toujours en trouver un pour Magali). C’est pas très encourageant, les bateaux sont abîmés, les voiles pas très bien rangées, et même si le vendeur s’engage à les retaper complètement, on n’est plus super intéressés… Il faudra donc que je retourne sur le web chercher des occasions plus alléchantes, on a encore 6-7 semaines pour trouver.

On déjeune dans le bateau (dehors, il fait franchement frisquet), on termine de gréer (le génois sur enrouleur), et on est prêt à partir vers 14H. Le vent est plein EST, 3-4 Beauforts à vue de nez, l’idéal pour partir vent arrière sur une des premières îles du Veerse Meer, y prendre le goûter, et revenir contre le vent en tirant des bords. Malgré la température ambiante de 9-10 degrés.

Déjeuner presque au chaud

On part sur génois uniquement, et les deux premières îles (Schelphoek plaat) sont rapidement atteintes… et dépassées ! Comme on est plein de courage (et vent arrière), notre objectif est désormais l’île « Baastiaan de Langeplaat ». Il n’y a pas grand-monde sur l’eau, on se fait dépasser par un voilier plus grand, on croise quelques bateaux à moteurs et quelques péniches, chacun barre à son tour, même Magali et Sibylle.

Concentrée, Magali!

Patricia aussi…

Sibylle, c’est plus relax

Sans commentaire!

Arrivés à destination, on constate que les pontons n’ont pas encore été remontés après l’hiver. On en trouve finalement un, mais le vent a vraiment forci et on est bien content d’avoir Anne-Marie pour l’atterrissage. On débarque, et heureusement grâce aux arbres qui sont plantés sur l’île, on trouve un bon coin bien abrité du vent pour le goûter. Attention aux oies qui couvent leurs nids…

L’île pas tropicale du tout….

Pour le retour, on prend un ris, on ne déploie qu’une partie du génois, et on se lance…. On s’en sort pas trop mal, même si à trois dans le cockpit il faut parfois se pousser un peu pour les manœuvres… Dans les rafales le bateau gîte un peu plus mais c’est très raisonnable, et après 1 heure, le vent faiblit, on lâche le ris et on déploie toute la toile pour terminer la navigation.

Retour au port vers 19H, rangement en 30 minutes, séance photos devant le bateau, et retour à la maison en passant par Bruxelles, avec les 2 plus jeunes qui se sont endormies.

La pose après une bonne 1/2 journée de nav