On aurait dû traverser le mardi 3, mais la météo ne s’y prêtait guère: 4-5 Bf avec claques à 6 Bf, c’est un peu beaucoup pour une première. Comme la météo s’annonce plus clémente le mercredi (4 Bf faiblissant à 3 en fin de journée), nous décidons de profiter d’Ostende un jour de plus. L’occasion de faire quelques courses, de visiter le Mercator, et de revoir son plan de navigation pour le lendemain.

Le 4, nous partons avec toute la toile et nous rallions Ramsgate en 13H après une navigation 100% voile. La traversée du « rail » ne pose pas de problème même si a un moment nous comptons un peu plus de trente cargos en vue!

Nous fêtons notre première traversée dans un petit resto sympa en surplomb du port de Ramsgate.

Cette fois, on le fait! Le but est de rallier Londres avec les filles, d’y passer quelques jours, et de revenir. Boulot oblige, je devrais interrompre le séjour pour travailler 3 jours, mais Patricia nous rejoindra en train pour prendre le relais durant mon absence.

Nous partons le dimanche 1er juillet vers 18H après le dernier cours d’Optimist de la saison. Sibylle aura obtenu son CWO3 et Nadège son CWO1. Etape à Vlissigen dont nous repartons le lendemain en même temps qu’un super yacht qui quitte le chantier AMEL. Impressionant!

Nous arrivons à Ostende en milieu d’après-midi, poussé par la marée et par un vent arrière assez marqué.

Après une nuit passée dans un petit chalet du Oestehaven pour éviter de faire la route le dimanche matin, c’est LE grand moment pour Nadège qui inaugure son super Optimist rouge en suivant son premier cours de voile.

Sibylle suit les cours pour la 4ième anneée, et pendant ce temps je tire quelques bords sur Loustic.

Comme Thélème n’est toujours pas disponible, j’improvise une sortie en Vaurien sur le Veerse Meer avec Raphaël et ses garçons qui naviguent sur leur propre dériveur.

Pas si évident de gérer seul le Vaurien dès que le vent monte, mais quel pied ! Ce petit bateau marche vraiment bien, les sensations en dériveur sont quand même autrement plus vives qu’avec un cabinier…

Thélème n’en finit pas de se refaire une beauté dans les ateliers de Moverbo à Dintelmond…

En principe on le remet à l’eau le 7 juin !

Tandis que je peaufine la rénovation de l’Optimist de Nadège, celle-ci participe au premier cours qui se passe en piscine. L’après-midi, les benjamines font quelques zronds dans l’eau.

Sur le papier (glacé ! ) des magazines, le concept « winterzeilen » est plutôt sympa. Comme Thelème reste à l’eau cet hiver, nous n’avons pas d’excuse pour ne pas essayer.

Malheureusement, s’il n’a guère fait froid jusqu’à présent, le vent, la pluie ou le brouillard (sans compter le boulot) ne nous donné qu’à trois reprises l’occasion d’aérer nos voiles. Sorties brèves mais jouissives dans des lumières inhabituelles.

Nous tirons Thélème de sa léthargie estivale (3 semaines d’absence en raison des vacances familiales) pour une virée courte mais musclée (5Bf pointes à 6) sur le Volkerak. Aller à fond de balle vent arrière pour se risquer pour la première fois à Ooltgensplaat. Le chenal d’accès est très étroit et bien caché dans la verdure, on a vraiment un doute au moment de s’engager. Après, on découvre un joli petit port très bien abrité, on a vraiment une grande impression de dépaysement. Par contre, pas trop de temps visiter le village, on reviendra cet hiver pour une étape plus longue.

Retour plus sportif en quelques bords de près serré, deux ris dans la voile et un mini bout de génois, et conclusion autour d’une bonne bière au café/restaurant de Beneden Sas. Y a pire comme dimanche…

Voilà, on rallie notre port d’attache un jour plus tôt que prévu, et juste avant 20 heures d’averse continue, conclues par un bref mais méchant coup de vent le 12 en fin de matinée. Une belle expérience et une grande première qui se terminent, vivement qu’on reparte !

Début de navigation pépère, au près. On sort 6 maquereaux de l’eau, çà occupe…

Par contre, les choses s’animent franchement après avoir passé Rotterdam et on se fait une fois plus secouer dans le passage étroit devant Stelledam… Je ne sais pas si c’est la topographie des lieux (chenal assez étroit entre des hauts-fonds et la plage) ou une malédiction, mais ce passage se révèle toujours assez épique.

Nous arrivons à Middelharnis vers 17h30, ce qui nous permet d’aller faire quelques courses avant de cuisiner nos maquereaux et profiter d’une soirée « film ».